Suite au rachat à la Compagnie des
chemins de fer par M. Grenier de l'ensemble du
domaine thermal, il fait construire le Casino de
Charbonnières qui ouvre en 1882 sur la
commune voisine de la Tour de Salvagny, le produit
des jeux sera partagé entre ces deux
communes. Après une série de
fermetures et réouvertures, les finances ne
sont pas florissantes quand l'établissement
est réquisitionné pour devenir
hôpital de 1914 à 1918. Les
années 20 sont un peu plus lucratives.
Georges et André Bassinet prennent la
direction du Casino en 1928, ils réalisent
une rénovation complète. Au premier
étage Le Grand Cercle sera le lieu de
soirées prestigieuses, le Casino est
classé parmi les dix premiers de France
pendant plusieurs années malgré la
crise économique.
En 1974, les produits de jeux périclitent et
la Société des Eaux Minérales
(SEM) est dans le rouge, André Bassinet
cède ses parts à la COFIPA. À
la suite du refus de permis de construire, le PDG
démissionne et laisse les banques
gérer le problème. En 1985, la banque
Worms ayant perdu de l'argent avec la SEM vend les
terrains, puis cède le Casino à la
famille Raineau. Des employés
malhonnêtes sont arrêtés, ils
utilisaient un dispositif de triche
électronique. La famille Raineau modifie la
SEM qui devient la SATHEL (Société
d'Activité Thermale Et de Loisirs), mais
surtout change le nom du Casino de
Charbonnières qui devient successivement le
NEWCASINO puis LE LION VERT
comme actuellement (également Casino de La
Tour de Salvagny- Le Lyon Vert).
La commune de Charbonnières engage des
recours contre le changement de nom, mais le juge
des référés se déclare
incompétent. La commune de La Tour impose
que la carte de visite de l'établissement
soit complétée par « à la
Tour de Salvagny » et elle sera vigilante
jusqu'en 1991 pour que cela soit respecté.
Le Casino n'est donc plus « de
Charbonnières ». Désormais le
CASINO DE LA TOUR, la famille
Raineau va profiter du décret du ministre
Charles Pasqua qui autorise l'entrée en
France des machines à sous. La nouvelle
direction installe 400 machines à sous
venant des États Unis, c'est le plus gros
parc de France.
L'année 1991 est terrible pour la famille
Raineau car le PDG et le directeur du Casino sont
incarcérés pour une obscure affaire
antérieure à leur venue sur
Charbonnières. Cette incarcération
sera conclue cinq ans après par un non lieu,
mais elle a entrainé la fermeture du Casino
et sa vente au groupe Partouche. Pour que le Casino
de la Tour passe à la première place
des casinos français en 1997, le nouveau
propriétaire fait des travaux de
rénovation et crée l'hôtel de
luxe Le Pavillon à l'emplacement de la
source, il privatise la Promenade des Bains et
condamne ainsi l'entrée du domaine du Casino
par Charbonnières.
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